La dysphorie de genre est un vrai sujet
scientifiquement établi bien qu'encore plein de mystères, et une personne transgenre ne cherche pas à aller contre son sexe biologique - ou très rarement, pour des raisons personnelles - mais contre le genre social attribué à sa naissance, c'est-à-dire qu'elle va travailler à ce que la société l'accepte dans le rôle dans lequel elle est à l'aise, avec des processus différents pour chaque personne (certains vont avoir besoin de passer par les hormones et la chirurgie - très rarement au niveau des parties génitales, parce que de toute façon on est naze là-dessus

- et d'autres non). "Homme" et "femme" sont (peuvent être vus comme*) des termes humains de construction sociale et sont (peuvent être*) indépendants - même si souvent combinés - des notions de "mâle" et "femelle", qui recoupent (peuvent recouper*) une autre réalité - une vraie réalité, au demeurant, ce pourquoi les femmes cisgenres doivent au même titre que les autres être protégées et représentées justement (j'utilise moi-même allègrement l'écriture inclusive dès que le cœur m'en dit, sachant très bien les dégâts du patriarcat et des stéréotypes de genre, la charge mentale des femmes dans les couples hétéro, les inégalités salariales...). N'oublions pas pour autant les personnes non binaires (genre) et intersexes (sexe biologique). Quant au sujet de la "bisexualité", certains considèrent le terme trop binaire pour que ça les corresponde et vont chercher une nuance... mais ça n'a sûrement d'intérêt que dans la communauté bisexuelle elle-même (parce qu'être dans une communauté de minorités ne garantit pas l'ouverture d'esprit pour autant). En bref, il ne devrait y avoir aucune idéologie parasite là-dedans, chacun est comme il est et libre d'utiliser les mots qui lui vont bien sans avoir à préjuger de ceux des autres. Que la norme (au sens statistique) continue d'être l'hétérosexualité hétéroromantique cisgenre dyadique (= sexe biologique sans ambiguïté, terme du gouvernement), c'est OK (et plutôt une bonne nouvelle pour la survie de l'espèce

mais bon on est trop

). D'ailleurs, si un jour les médias les représentent en moyenne moins que les LGBT+, c'est sans doute que ça aura été trop loin.
(*j'ai mis ces parenthèses parce que tous les dictionnaires ne sont pas alignés sur la distinction sexe et genre, excluant souvent la notion de "genre", du coup, à défaut, des définitions coexistent pour "homme" et "femme" - le dictionnaire de Cambridge s'est mis à jour récemment)
Si certains groupes de la "pride" tombent dans la division et la violence, je le regrette. Un centre à destination des femmes uniquement ne devrait pas pouvoir exclure une femme, qu'elle soit cis ou trans, cette notion ne la regardant pas. Mais pour moi, c'est l'état civil qui doit faire loi. Si l'état civil mentionne qu'il s'agit d'un homme (ou autre, dans certains pays), alors c'est net, cette personne n'est pas concernée (ou pas encore). La transition est un processus long qui ne s'improvise pas et ne s'invente pas, et bien qu'on soit libre de son genre, le principe de sécurité doit aussi s'appliquer. La solution n'aurait pas dû de vouloir
fermer le centre, mais de l'
ouvrir, si le sujet était que les femmes trans
reconnues étaient discriminées. (question ouverte : est-ce que l'état civil doit évoluer ?). Il peut aussi exister le cas où la partie génitale est directement concernée, dans ce cas, il vaudrait mieux pouvoir requérir un certificat médical à mon avis (pour ne pas préjuger là aussi). Moi je suis pour l'existence de toilettes
individuelles non genrées uniquement (c'est quand même très malaisant ces endroits

pareil pour les vestiaires des piscines, lol,
de toute façon les gens sont dégueulasses) quitte à dissocier les toilettes (faites pour faire pipi/caca, avec lavabo inclus) d'autres salles pour "se repoudrer le nez" (expression prise des Sims

) avec une sécurité spécifique

(de toute façon, il faut des agents de sécurité dès que nécessaire, du moment que ce soit pas des gros cons, et pas que des hommes). Et le principe du consentement est universel ! Après, si des femmes cis, dans un centre dédié, se plaint de voir une femme trans parce qu'elle a été agressée par une autre femme trans, la solution au problème, c'est clairement pas d'exclure la femme trans, le problème est ailleurs (sinon on aurait dû m'exclure de l'hôpital de jour, parce que les personnes violées par des hommes y sont malheureusement nombreuses).
J'ai par ailleurs beaucoup de mal avec la notion de "pride". Comme dit Iroh dans The Last Airbender : "la fierté n'est pas le contraire de la honte mais sa source". Alors ne soyons pas fiers ! Soyons humbles, justes et unis

! Je sais que certains gay ont tendance à s'enfermer dans la communauté gay, mais c'est pas mon cas, moi je suis un enfant du monde (enfermé chez moi

) ! Et je suis tout aussi passionné par rapport au sujet des neuro-atypies, du handicap, de l'antiracisme et de la liberté de foi. L'individualité, pas l'individualisme !