Aurelius a écrit : ↑mar. 30 avr. 2024 à 18h16
Courage courage Isa
j'espère que ton deuil suit son chemin sans trop de pénombre. Tu as pu faire un petit coin aménagé pour son urne ?
Oui, il a même une place d'honneur dans notre vitrine au salon (l'urne étant trop grande pour être dans ma chambre, et de toute façon, je pense que c'est mieux pour le moment que j'ai une petite distance avec) :
Ce début de semaine, je me sens un peu mieux, même si je pleure encore par moment. Les crises durent moins longtemps. J'ai même regardé un peu les chatteries et les SPAs autour de Lyon.... Je ne suis pas du tout prête à reprendre un chat encore, mais j'essaie de me projeter aussi dans le futur parce que viendra un moment où ce ne sera plus uniquement Dante qui me manquera, mais simplement aussi avoir un chat à la maison. Ma mère aimerait qu'on en reprenne un maintenant mais je ne pense pas que ça aiderait notre chagrin réellement. Penser à ça fait à la fois mal (j'ai tellement l'impression de juste essayer de le remplacer) et à la fois, ça oblige aussi à penser à l'après. Je pense que ça me prendra encore plusieurs semaines pour digérer...
Je me dis que soit je prendrai un chat de gouttière (mais je veux du poil mi-long, pas forcément facile à trouver en refuge), soit je vais me tourner vers quelques races qui me plaisent, comme le ragdoll, le sacré de Birmanie (tous les deux réputés pour leur gentillesse et leur côté pot de colle/câlin placide), ou le chat norvégien (absolument splendide, avec bien plus de variétés de couleurs, et dont il est très possible que le père de Dante en ait été un). Je veux reprendre un mâle (de mon expérience, à la fois plus grands et plus câlins que les femelles), et la seule exigence, c'est que ça ne devra pas être un tigré brun/blanc comme Dante, ou avec une répartition de couleurs ressemblant à la sienne.
Je dois garder en tête qu'il faut un chat pas trop chasseur ni trop dynamique vu que :
- je vis en appartement avec balcon
- j'ai des oiseaux, et j'ai pas envie que le chat se dise que c'est un quatre heures
C'est aussi pour ça que je prendrai impérativement un chaton jeune, il faut que je puisse l'éduquer à ignorer les oiseaux...
Moi je suis un peu du bon côté de ces histoires, mes chats sont jeunes... mais je réalise mal qu'Ori a déjà 6 ans, ça passe trop vite. Et la fin m'angoisse et m'horrifie, je sens qu'elle peut être destructrice et en même temps qu'il faudra bien que je sois suffisamment résistant le moment venu.
Je veux pas accentuer ton angoisse, mais je peux confirmer (comme le feront sans doute les autres membres) que t'as juste mal à crever quand tu perds ton compagnon. Mais en même temps, quand ils arrivent sur leur vieux âge, être à leurs côtés pour les soigner, adoucir leur retraite, leur montrer qu'on les aime toujours autant, et quand c'est possible, être là pour les accompagner jusqu'au bout.... C'est aussi précieux que quand ils sont jeunes, et ça demande un paquet de courage.
Ca me fera toujours un mal de chien de repenser à comment j'ai senti le coeur de Dante arrêter de battre et sa respiration s'arrêter après son dernier sursaut musculaire d'agonie, parce que j'avais mes mains sur lui, sur son torse et sur son flanc. Mais en même temps, je suis maintenant convaincue qu'il est parti en douceur (enfin, autant que possible dans la situation où il était), rassuré par nos présences, nos caresses et nos voix. Je ne l'ai pas laissé tombé au moment où peut-être il avait le plus besoin de moi.
L'important, c'est de profiter de chaque instant avec nos animaux adorés, et savoir que jamais rien n'est anodin avec eux, parce que même le plus petit geste partagé par tous les chats ou chiens du monde, ben ton chat à toi le fera de sa petite façon personnelle qui sera légèrement différente de celle de tous les autres.
Et concernant les chats, ils arrivent à vivre de plus en plus vieux ! Tout à l'heure, j'ai regardé une vidéo où je faisais jouer Dante avec un laser. Il faisait le fou comme un jeu chat, alors que c'était en 2019 et qu'il avait 14 ans ! Jusqu'à ses 17-18 ans, il est resté en bonne forme malgré sa maladie, vraiment. Alors je suis certaine qu'Ori et Yami seront encore avec toi pour longtemps
Hier, les beaux-parents de ma soeur en repas de famille ne comprenaient absolument pas qu'on puisse pleurer pour un chat, surtout 3 semaines après sa mort, franchement
...
Je pense que j'ai eu moi-même une éducation très spéciste. Enfant, je ne comprenais pas trop non plus, je voyais l'animal comme un être inférieur, sans conscience, presque robotique, presque un meuble, qui pouvait certes souffrir mais tant que ce n'était pas le cas, tout allait bien.
Alors pour le cas des beaux-parents de ma soeur, ce n'est pas une question d'éducation je pense, ou de voir l'animal comme inférieur. En fait, c'est juste qu'ils s'en battent les reins. Et que de leur point de vue, un animal ne doit pas coûter d'argent (ils trouvaient déjà hallucinant les frais que je payais pour Dante).
Par exemple avant, ils ont eu au moins 2 chattes : ils ne voulaient pas les faire stériliser car c'est cher, donc ils trouvaient plus simple de tuer les chatons quand ils naissaient
Ma soeur avait sauvé un chaton de ces portées, qu'elle a trouvé mourrant : la mère avait disparu une semaine après la mise bas et 2 chatons sur 3 étaient morts de faim, alors qu'ils savaient où ils étaient (dans un bosquet devant la maison, et ils miaulaient). Ma soeur et mon beau-frère ont élevé le chaton au biberon, et Kiwi est resté avec eux un peu plus de 10 ans (il a disparu un jour où ils étaient en vacances), c'était un vrai pot-de-colle toujours scotché à l'être humain !
Je dirais en fait que c'est une mentalité paysanne, vu qu'ils élevaient aussi des poules pour les bouffer (ils les tuaient eux-mêmes). L'animal est utilitaire, c'est tout. Une compagnie qu'ils apprécient quand elle est là, mais qui ne va pas plus loin, et pour laquelle ils ne feront pas d'effort particulier. Ils n'ont plus que des poules maintenant, et je vous rassure, ils ne les prennent que comme pondeuses parce que leurs vieilles poules (qui auraient fini à la casserole avant) sont récupérées par ma soeur pour son poulailler
Ma soeur et moi, on a toujours été habituées à avoir des animaux dès notre enfance, et du coup, je pense qu'on a eu une vision plus "citadine", avec l'animal-compagnon de la famille et dont on doit prendre soin.