Je réveille un peu ce topic !
En ce moment, dans l'attente des prochains
Doctor Who et après avoir terminé
His Dark Materials et refait les 3 dernières saisons de
Merlin de la BBC (mais aussi, plus tôt,
Les Anneaux de Pouvoir ou encore
Mercredi - je me demande si j'en oublie), je me fais les "meilleures" saisons des
Simpsons que je n'ai jamais beaucoup vu bien que j'adore, ainsi que la série
Superman & Loïs quand sortent les épisodes.
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His Dark Materials
Sous-titré "A la Croisée des Mondes" en français, c'est l'adaptation de la trilogie de romans éponyme, presque aussi célèbre à sa sortie que Harry Potter aux USA. Et pourtant, la seule chose que je connaissais de cet univers, c'est l'affiche du film - de très mauvaise réputation - sorti il y a longtemps maintenant. Beaucoup plus récemment, la trilogie a donc été réadaptée en série de 3 saisons (un par livre), avec bien plus de succès et de fidélité. J'ai beaucoup aimé cette série. Mais ce que j'ai aimé le plus, c'est le générique

J'aime beaucoup les personnages des enfants et les principaux antagonistes, mais il est évident que les acteurs principaux ont grandi trop vite par rapport à l'histoire. Je regrette aussi d'avoir vu trop de facilité scénaristique, tel un univers qui s'invente au fil de l'eau alors que beaucoup de choses n'étaient pas installé avant, et même parfois des choses un peu absurde et incohérente, et il semble que dans le livre c'est pareil, mais l'intérêt s'y trouve sûrement ailleurs. Car avant d'être une histoire d'aventure, c'est peut-être une grande métaphore percutante, qui n'a pas peur de remettre en cause sans détour la religion et même la pertinence, l'essence et l'existence de dieu, sans faire dans la demi-mesure, au grand dam des croyants qui liraient, puisqu'il s'agit grosso modo de tuer dieu à la fin. Mais c'est aussi une grande quête initiatique qui verra Lyra, le personnage principal, grandir, au gré des mésaventures qu'elle subira. Ce personnage est un vent d'air frais car c'est une jeune fille très forte et téméraire, et qui adore mentir et le fait très bien. L'univers, cependant, m'a rendu perplexe au début : il y a un floutage complet entre la fantasy et le monde réel, comme si certaines choses apparaissaient hors-sujet, bizarrement anachronique, mais cela se tasse dès que les personnages vont dans le Grand Nord, à la moitié de la saison 1, car l'environnement semble plus cohérent avec l'histoire. Qui est aussi celle de la superposition de mondes qui se ressemblent mais pas complètement, et le monde réel, justement, vient se greffer à tout ça. La fin, sans spoiler, m'a à la fois ému et un peu déçu, avec le sentiment d'avoir fait un très grand voyage, sûrement trop court, mais frustré par des facilités qui m'ont mis en colère.
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Merlin
Je vais pas faire un grand discours sur cette série, qui est un peu vieille à présent, mais il s'agit d'une réécriture complète de la légende arthurienne, dans laquelle Merlin, jeune, devient le serviteur du jeune prince héritier Arthur, alors que son destin est celui de le protéger sans jamais révéler ses pouvoirs magiques très puissants, car les sorciers sont interdits et condamnés à mort par le roi Uther Pendragon. Celui-ci, sous ses airs peu finauds et tyranniques, est quand même capable du meilleur quand il s'agit de son fils, et de sa pupille, Morgane, qui, tout comme sa servante Guenièvre, est une amie de Merlin... au début. Et sans spoiler, la fin, alors que je l'avais déjà vu une fois, m'a complètement cramé ; j'ai pleuré comme un bébé, presque choqué, vraiment chagriné, et les larmes me sont montées quand j'y repensais de nombreux jours après (là je crois que ça va mieux, mais c'est pas non plus intact

). Sans spoiler à nouveau, la fin déroute car elle ne choisit pas un prévisible happy-ending, mais choisit de s'inspirer de la fin d'une version de la légende arthurienne qu'on connaît très bien puisqu'elle est notamment racontée dans le musée de Tomb Raider Legend

Sous ses airs de Smallville (créateurs obliges), la série choisit de rompre à mi-chemin avec les codes installés et devient de plus en plus sombre. Les premières saisons contiennent de nombreux fillers humoristiques et un peu absurde, mais ils disparaissent au fur et à mesure pour laisser place au fil rouge de plus en plus intense, jusqu'à la "foudre" qui s'abat à la fin, me laissant pantois

Cette série, c'est un immense coup de coeur, et un immense coup au coeur. Des films auraient dû voir le jour suite à cette série (d'autant qu'elle a un épilogue très chelou dans les dernières secondes) mais le projet a été annulé, snif. Dans cette série, on reconnaîtra entre autre la voix de feu John Hurt, les débuts d'Asa Butterfield dans l'enfant Mordred, ou encore Colin Morgan, apparu plus tôt dans Doctor Who, qui tient à merveille le rôle principal (et sa version "vieille" grimmée)
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Les Anneaux de Pouvoir
Sans rentrer dans les détails et les polémiques, je dirais que j'ai bien aimé, n'étant pas un puriste du lore, et aimant justement l'idée de condenser les événements du Deuxième Âge, pour en faire une série crédible. J'aime beaucoup l'ambiance proche des films de Peter Jackson, et une intrigue, même si parfois longuette, qui contient plus de fantasy et de magie que j'ai pu en voir dans Games of Throne, qui ne m'a vraiment pas séduit. Quand on décortique, il y a sûrement des problèmes à souligner, mais j'attends avec envie la saison 2, en espérant qu'ils aillent bien au-delà encore. La fin de la saison est un peu "mouais, c'est pas une fin ça, c'est un sous-texte qu'on a compris depuis 3 épisodes"
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Mercredi
Célèbre notamment par sa danse reprise par Lady Gaga (qui, en retour, a vu une de ses musiques rééditées avec succès alors que ça n'a aucun rapport avec la choucroute

), cette série, vendue comme étant de Tim Burton (mais c'est très relatif, en fait) m'a un peu déçu par son côté très conventionnel et peu original. Néanmoins, l'actrice principale Jenna Ortega porte le personnage de Mercredi à merveilles, et rien que ça, ça fait qu'elle porte avec brio l'entièreté de la série sur ses épaules. Les épisodes sont également très bien maîtrisés, bien rythmés, bien réalisés et bien écrits, ce qui fait de la série un objet très agréable à regarder, et c'est bien le principal ! J'espère tout de même une saison 2 plus originale, avec une intervention plus grande du reste de la famille Addams (je veux du Catherine Zeta-Jones) sans oublier le personnage d'Enid, à la fois l'amie et l'exact opposé de Mercredi, qui participe à donner un vrai relief à la série (qui a des airs faussement policiers).
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Simpsons[/b]
Je ne vous présente pas la série, mais ce que je voulais dire, c'est qu'en ce moment elle me fait beaucoup de bien. Non seulement c'est souvent drôle, mais c'est aussi très satyrique et ça fait me sentir moins seul dans ce monde de fous ! De plus, j'aime le bon dosage qui est fait entre l'absurde et la cohérence, entre le trash et la douceur. Je ne peux pas regarder des séries comme South Park, personnellement.
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Superman & Loïs
Connaissez-vous cette série ? Moi qui suis très peu "super-héros", il semble que Superman ait souvent été une exception pour moi (avec les X-Men). Pour plusieurs raisons : d'abord parce que j'ai vu quelques films enfant qui m'avaient plu, ensuite parce que je me rappelle très bien la série très légère "Loïs & Clark" qui passait en fin d'après-midi, et puis parce que j'avais beaucoup aimé la série Smallville sur les origines du héros. Et je pense que ce que j'aime chez Superman, c'est qu'avant d'être un héros, c'est un être humble, parfois même gauche, mais toujours simple, aimé par ses parents d'adoption et obligé de cacher ses origines aliens à ses amis humains. Smallville avait choisi de parler de son adolescence, dans un registre parfois un peu gore, avant de réécrire son devenir en Superman, clôturant la série dès qu'il en a tous les attraits. Pour moi Smallville a trois phases : une phase assez "teenager", ce qui était en vogue à l'époque, puis une phase "mayday mayday" où on ne sait plus trop ce qu'on regarde et où ça part dans tous les sens, et une phase (malheureusement méconnue) "résurrection" où la série, en optant pour un registre plus mature et à une réécriture du devenir de Superman, redécolle en épousant mieux son lore et en amenant de bons antagonistes suite à la "mort" de Lex... qui n'est jamais loin néanmoins, c'est évident.
... Pourquoi je parle de Smallville dans ce paragraphe ? Déjà parce que vous noterez que dans ce qui fait Superman chez moi, il n'y a pas vraiment de place pour les comics, qui sont pourtant le format original

mais c'est aussi parce que, des années plus tard, la série Superman & Loïs mise sur une certaine continuité des genres, et ce sont les ingrédients de sa réussite. Aujourd'hui, Clark et Loïs ont deux enfants, adolescents et faux jumeaux, dont l'un commencera à découvrir des pouvoirs magiques, tandis que l'autre devra se résoudre à sa condition humaine dans cette famille un peu bizarre. Oui, car, bien plus qu'une série de super-héros, cette série, c'est l'histoire d'une famille atypique qui a des problèmes tout à fait typiques. Superman est père et n'a pas un don naturel à cette fonction. Loïs, quant à elle, doit jongler entre son métier de reporter et ses obligations de mère. Et tout ça alors que les méchants veulent faire la peau du héros. Si je n'apprécie pas franchement le concept de multivers, je suis content qu'il demeure léger et refuse de s'inscrire dans le MCU, que je ne connais pas. Au début de la série, la mère de Clark meurt, et la petite famille moitié aliène déménage de Métropolis à Smallville (le Daily Planet étant de toute façon corrompu) pour vivre au mieux une vie de famille paisible... mais c'est loin d'être gagné entre les étranges événements de Smallville, qui demeurent, et la crise d'ado des enfants de Clark et Loïs (ne vous y méprenez pas, ce sont des crises normales, il ne s'agit pas de faire popper un méchant dans le lot). C'est une histoire de famille très bien dosée, où les aspects psychologiques sont favorisés à la vie de super-héros, qui parfois se résume en quelques scènes de bastons "express", jamais ennuyeuses et aux effets spéciaux de grande qualité. Les vrais problèmes de vrais gens ont la part belle. Et Lana, qui réside toujours à Smallville avec sa propre famille, en subit également les frais. Quant à la Gazette de Smallville, l'inspiration de sa journaliste en chef, que rejoindra Loïs, vient de toute évidence du personnage de Chloé dans Smallville, puisqu'elles partagent le même comportement... et même la voix française. Voilà, vous l'avez compris, j'aime beaucoup cette série. Elle est à la fois simple et intense, elle parle au cœur bien plus qu'aux muscles, elle est intelligente et n'hésite pas à amener des sujets habituels sous un angle inhabituel et qui fait bien plus écho à nos âmes qu'un foisonnement de scènes tape-à-l'oeil. Je la conseille, ne serait-ce que pour être agréablement surpris. Je pense aussi que c'est une série très féministe (une vraie, pas qui fait genre), car même si les trois hommes de la famille sont très importants dans l'histoire, ils sont loin de faire de l'ombre aux femmes de la série, c'est même tout le contraire (Loïs qui gère tout de front, Lana qui est le cœur et le cerveau de Smallville, Sarah qui prend notamment le nom de sa grand-mère pour rendre hommage à ses origines mexicaines, Natalie qui est même plus douée que son père dans la robotique...)
