Silent Hill Origins fini. Mon avis complet, sans spoil :
Histoire :
Plutôt faible et pas très inspirée. Le scénario ne parvient pas à être intéressant, peur être car il manque de suspense.
L'histoire n'apporte pas grand chose finalement à celle du premier jeu, dommage pour un préquel.
Travis, le personnage principal, à beau avoir un background étoffé, il n'arrive pas à être plus intéressant que Henry de Silent Hill 4, qui lui est un personnage qui n'a pourtant pas eu le luxe d'en avoir.
Et il y a un manque crucial de l'ADN Silent Hill, dans cet épisode : les bizarreries, les moments étonnants, mystérieux et surréalistes.
L'ambiance reste quand même flippante une majorité du temps, c'est déjà ça.
Gameplay général :
Rempli globalement bien le cahier des charges, mais n'apporte rien de nouveau et manque d'originalité. Les puzzles sont sympa mais il n'y en a pas beaucoup. On ne trouve pratiquement que des clés pour avancer dans les différents lieux, pas très imaginatif tout ça.
Le level design est pas très folichon au départ. Ça donne l'illusion de pouvoir explorer tous les couloirs mais finalement 80% des portes sont fermées et peu de salles sortent du chemin principal. C'est mieux dans la deuxième partie du jeu, qui offre des allers retours plutôt sympas.
L'idée de pouvoir passer de la dimension normale à la dimension cauchemardesque grâce à des miroirs est pas mal. Ça pimente un peu l'exploration. Dommage que le jeu ne se sert pas de cette mécanique pour des puzzles, enfin ça n'est arrivé qu'une seule fois.
Combats :
Les combats sont peut être légèrement plus agréables à jouer que dans les épisodes précédents. Les munitions sont bien éparpillées, mis à part la toute fin où c'est plus généreux.
C'est plutôt grotesque et drôle de pouvoir cueillir et sortir de sa poche des objets extrêmement encombrants comme des portes manteaux, des grilles pains ou des téléviseurs portables. On peut s'en servir pour des attaques de mêlés ou les balancer à la tronche des ennemis.
Il y a aussi des QTE parfois. C'est passe-partout. Pas agaçants mais superficiels.
Bestiaire :
Entre le très classique et quelques bonnes surprises. Mention spéciale aux Ombres et les Mannequins (plus acrobates que dans le 2).
Le Butcher est une sorte de Pyramid Head du pauvre.
Les boss peuvent être vaincus en 2 min à chaque fois, tous, même le boss final. Ils ne sont pas tout le temps simples, mais très rapides à battre. Du coup j'ai du mal à me souvenir de la plupart, vu comment c'est expédié à chaque fois.
Musique :
Rien à redire, excellente. La bande-son se rapproche volontairement du son industriel bien menaçant du 1, mais est aussi une sorte de synthèse très réussie des bandes-sons précédentes. Infatigable cet Akira Yamaoka ! On ne change pas une équipe qui gagne.
Pour résumé : une bonne volonté de la part des britanniques Climax de faire un Silent Hill fidèle, mais qui manque d'éclat. Un jeu correct mais pas très mémorable.
Mais vu les conditions de développement de ce jeu, je les félicite quand même. Ils ont dû reprendre un projet bancal (par Climax Los Angeles initialement) et le remodeler de façon conséquente en un an avec la permission de Konami... sous la condition de garder le budget initial, pas un sou en plus !
Et donc la note finale... je dirais 13 ou 14/20
Une de mes pires expériences de gaming. J'en ai retenu la musique vraiment sympa, les numéros de téléphone qu'on pouvait appeler ingame (sympa comme Easter Eggs), et l'excellente idée du psychologue / profil psychologique qui influe le déroulé du jeu et ses détails (même si mon profil perso était faussé puisque tout simplement j'aime tout voir dans un jeu, donc le jeu ne savait pas trop quoi prioriser je crois ! Il ne collait pas des masses à ma personnalité), mais sinon... Que c'est chiant comme jeu, avec une dimension alternée gâchée (et qui aura pourri toutes les suivantes quand on y pense), sans énigme réelle (ce qu'il y a dans le jeu n'est pas de la réflexion je trouve), et une aventure trop planplan, sans peur, sans même de l'angoisse... Un walking simulateur dans ce qu'il y a de plus basique 